Chien robot sans pilote, puces cryptographiques évolutives
Innovations technologiques de défense locales
SINGAPOUR – D’une puce de cryptographie évolutive à des modèles d’intelligence artificielle (IA) capables de détecter des logiciels malveillants inconnus, voici quelques-uns des derniers projets de technologie de défense sur lesquels les laboratoires nationaux DSO travaillent pour se prémunir contre les menaces futures.
Ils ont été dévoilés lors d’une exposition récente au complexe DSO pour marquer le 50e anniversaire de l’organisation de recherche et de développement de la défense.
Le chien robot autonome peut faire équipe avec d’autres robots pour la surveillance
La surveillance de zones inconnues, en particulier les environnements urbains, peut être rendue plus sûre et plus efficace à l’avenir grâce à l’utilisation de robots tels que le Harrier à quatre pattes.
Le véhicule sans pilote, qui ressemble à un chien, peut naviguer dans des espaces restreints et monter des escaliers tout en générant des cartes 3D de son environnement en temps réel.
Il est également capable de fonctionner dans des zones qui n’ont pas accès au système de positionnement global (GPS).
L’innovation clé réside dans le “cerveau” du Harrier, appelé le kit de charge utile d’autonomie, développé par une équipe dirigée par l’ingénieur système robotique Elaina Koh, 37 ans.
Mme Koh a déclaré que l’équipe de DSO travaille à l’amélioration de l’intelligence du robot afin qu’il puisse mieux répondre aux situations changeantes de l’environnement.
“Disons qu’il y a une entrée qui est bloquée dans la zone inconnue. Avec une intelligence améliorée, le Harrier saura trouver un itinéraire alternatif pour se rendre à destination”, a-t-elle déclaré.
Le Harrier peut également s’associer à d’autres robots, tels que le Foxhound – un véhicule sans pilote plus grand sur roues – pour explorer des zones sans avoir besoin du contrôle de l’opérateur.
Les deux robots peuvent se compléter, a déclaré Mme Koh.
Le Foxhound, qui a plus de puissance et de capacité de calcul, peut stocker des informations qui lui sont fournies par le Harrier, par exemple. Mais le Harrier, étant plus petit, peut manœuvrer plus facilement dans les espaces intérieurs.
Alors que l’équipe DSO expérimente actuellement des équipes de deux ou trois robots, “à l’avenir, nous envisageons de l’étendre jusqu’à peut-être cinq, six, voire 10”, a ajouté Mme Koh.
La puce de cryptographie reste robuste face aux ordinateurs quantiques
Le besoin de communications sécurisées a conduit une équipe DSO à développer sa première puce de cryptographie.
La puce, qui crypte et décrypte les données, peut être embarquée et intégrée dans plusieurs appareils.
L’équipe a commencé à développer la puce en 2014 et elle est actuellement utilisée, mais les détails ne peuvent pas être révélés pour des raisons de sécurité.
La puce est environ cinq fois plus petite et cinq fois plus légère, et consomme cinq fois moins d’énergie qu’un équivalent en vente libre.
Le Dr Ti Yan Bo, 33 ans, ingénieur de recherche senior en cryptographie chez DSO, a déclaré que la création de la puce en interne a permis à l’équipe de contrôler l’ensemble du processus de développement.
“Nous sommes … plus convaincus qu’il n’y a pas de bogues malveillants en eux”, a-t-il déclaré.
Le Dr Ti, qui travaille chez DSO depuis neuf ans, a ajouté qu’un autre avantage est la polyvalence.
L’utilisation d’algorithmes personnalisés a permis aux chiffreurs d’être utilisés sur plus de plates-formes.
Les techniques de cryptographie permettent une communication sécurisée sur des canaux non sécurisés. Cela se fait en rendant les messages inintelligibles pour les tiers. Seules les parties autorisées disposant des bonnes clés pourront décrypter les messages.
Mais les progrès de l’informatique quantique présentent de futurs défis pour la puce. Les ordinateurs quantiques sont des machines qui peuvent résoudre des problèmes mathématiques difficiles pour les ordinateurs conventionnels et qui pourraient casser de nombreux systèmes de cryptographie actuellement utilisés.
Le Dr Ti a déclaré que l’équipe DSO a identifié que les ordinateurs quantiques cibleront certaines structures dans les systèmes ou schémas actuels.
“Nous sommes sûrs que la puce cryptographique est robuste, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers et continuer à innover”, a-t-il ajouté.
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